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L’intransigeance éthiopienne

Dans sa rubrique “Boîte des Idées”, l’écrivain journaliste Abdel Mohsen Salama indique que l’Ethiopie poursuit son intransigeance dans le dossier du Barrage. Ceci dans son article “L’intransigeance éthiopienne” publié dans le quotidien Al-Ahram. L’Ethiopie rejette la proposition soudanaise d’avoir quatre intermédiaires : l’UA, l’UE, l’ONU et les USA et désire poursuivre les négociations sans objectif ni sans délai, pour imposer sa volonté et ses conditions sur les deux pays en aval (l’Egypte et le Soudan). En même temps, Addis-Abeba fait une escalade sur les frontières soudanaises, y occupe des régions sans aucun droit et refuse que l’Armée soudanaise récupère ses terres occupées. En outre, l’Ethiopie considère la tentative soudanaise de récupérer ses terres occupées comme une escalade. Je crois que le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, ne désire point régler la crise du Barrage ni la crise sur les frontières avec le Soudan ni même la crise de la région du Tigré. Il ne veut pas régler car il utilise ces dossiers comme outil dans son discours à l’intérieur de l’Ethiopie. Il veut créer un ennemi extérieur pour dissimuler son échec intérieur. Echec né de son incapacité à régler les crises de son peuple. Le monde s’oriente vers le fait d’imposer des sanctions contre l’Ethiopie pour les massacres perpétrés par Abiy Ahmed dans la région du Tigré, notamment après que la crise humanitaire s’y est accentuée, après le déplacement de milliers de réfugiés et après des milliers de morts et de blessés. Des crimes de guerre ont été perpétrés contre les habitants de cette région. Il importe que l’Union Africaine ait une position ferme à l’égard de l’intransigeance éthiopienne. Il faut condamner cette intransigeance et scandaliser les mensonges éthiopiens. Il ne faut pas transformer le dossier du Barrage en une bombe à retardement qui menace la paix et la stabilité de la région, a indiqué Salama.